La polymédication, c'est quoi?
C’est d’ailleurs souvent parce qu’on a plusieurs maladies qu’on doit consommer beaucoup de médicaments. Comme ils sont en général efficaces, ils permettent de vivre plus longtemps avec et malgré des maladies chroniques.
La population la plus exposée à cette situation de « polypathologie » est celle des personnes de plus de 65 ans
en affection de longue durée (ALD) et celle des plus de 75 ans.
À partir de 75 ans, la présence d’au moins 2 maladies chroniques est très fréquente.
En France, un peu plus de 9 millions d’individus sont dans cette situation.
Parmi les 9 millions de personnes ayant au moins 2 maladies chroniques, 3,9 millions prennent régulièrement au moins 5 médicaments, ce qui les exposent tout particulièrement aux risques liés à la polymédication. Ce risque augmente encore plus quand il y a plusieurs prescripteurs parce qu’ils ne sont pas toujours au courant des médicaments prescrits par leurs confrères.
Les médicaments peuvent interagir entre eux, se gêner ou se renforcer l’un l’autre. La polymédication, par elle même, peut provoquer des maladies : plus le nombre de médicaments (et de molécules contenues dans ces médicaments) augmente, plus les risques augmentent.
De plus, les effets des médicaments sont influencés par l’état de santé de ceux qui les consomment : quand l’efficacité des reins ou du foie diminue, l’élimination des médicaments est ralentie et une dose banale peut se transformer en « surdosage », source d’effets indésirables.
Pour aider les patients à éviter les dangers possibles de la polymédication, le Ministère de la santé, l’Assurance-Maladie
et les organisations de médecins et de pharmaciens ont mis en place un service nouveau rendu au patient, le « bilan partagé de médication ».